À l’ère de l’explosion des données et de la transformation digitale, l’archiviste numérique s’impose comme un professionnel essentiel pour les organisations. Véritable gardien de la mémoire digitale, ce spécialiste assure la préservation, l’organisation et l’accessibilité des informations numériques sur le long terme. Découvrez les contours de ce métier en pleine évolution, ses compétences clés, sa formation et les défis qu’il doit relever en 2025.
Qu'est-ce qu'un archiviste numérique ?
L’archiviste numérique, également appelé e-archiviste, est un professionnel spécialisé dans la gestion et la conservation des documents et données sous forme électronique. Son rôle va bien au-delà du simple stockage de fichiers : il met en place des stratégies et des systèmes pour garantir l’intégrité, l’authenticité et l’accessibilité des informations numériques sur le long terme.
Contrairement à l’archiviste traditionnel qui travaille principalement avec des documents physiques, l’archiviste numérique évolue dans un environnement entièrement digital. Il doit maîtriser les technologies de l’information, comprendre les enjeux de la conservation numérique et anticiper les évolutions technologiques qui pourraient affecter la pérennité des archives.
Les missions principales de l’archiviste numérique
L’archiviste numérique assume quatre missions fondamentales qui structurent son activité quotidienne :
- La collecte des données numériques
La première mission de l’archiviste numérique consiste à identifier, sélectionner et collecter les documents et données qui méritent d’être conservés. Cette étape cruciale implique :
- L’analyse des besoins de l’organisation en matière d’archivage
- L’identification des sources de données (systèmes d’information, applications métiers, emails, etc.)
- La mise en place de procédures de versement automatisées ou manuelles
- La vérification de l’intégrité et de l’authenticité des documents collectés
Dans un contexte où le volume de données générées ne cesse de croître, cette mission devient particulièrement stratégique. Selon une étude récente, 78% des organisations déclarent avoir des réalisations en cours ou prévues en matière de gouvernance de l’information numérique pour 2025 (source : Archimag, 2025).
- Le tri et l’évaluation des fonds numériques
Une fois les données collectées, l’archiviste numérique doit procéder à leur évaluation et à leur tri :
- Détermination de la valeur informationnelle, juridique ou historique des documents
- Application des règles de conservation définies dans le tableau de gestion
- Élimination des documents arrivés à échéance de conservation
- Organisation des documents selon un plan de classement adapté
Cette étape est essentielle pour éviter la surcharge informationnelle et optimiser les coûts de stockage. Elle nécessite une connaissance approfondie du contexte de production des documents et des obligations légales qui s’y rattachent.
- La conservation pérenne des archives numériques
La conservation à long terme des archives numériques constitue le cœur du métier d’archiviste numérique. Cette mission implique :
- Le choix de formats pérennes pour la conservation (PDF/A, TIFF, XML, etc.)
- La définition de stratégies de migration pour faire face à l’obsolescence technologique
- La mise en place de mesures de sécurité pour protéger l’intégrité des données
- La création et la gestion des métadonnées descriptives, techniques et de préservation
La durée de vie limitée des supports de stockage (généralement de cinq à dix ans) et l’évolution rapide des technologies représentent des défis majeurs pour l’archiviste numérique (source : Doc au Futur, 2025).
- La diffusion et la valorisation des archives numériques
Enfin, l’archiviste numérique a pour mission de rendre les archives accessibles aux utilisateurs autorisés :
- Conception d’interfaces de recherche et de consultation
- Mise en place de systèmes de gestion des droits d’accès
- Développement d’outils de valorisation (expositions virtuelles, médiation numérique)
- Participation à des projets de science des données exploitant les archives
Cette dimension du métier prend une importance croissante, avec le développement de portails numériques et l’émergence de nouvelles formes de valorisation des archives, comme l’indexation collaborative ou l’utilisation de l’intelligence artificielle pour l’indexation automatique.
Les compétences essentielles de l'archiviste numérique en 2025
Pour exercer efficacement son métier, l’archiviste numérique doit maîtriser un ensemble de compétences techniques, archivistiques et transversales. En 2025, ces compétences évoluent rapidement sous l’influence des nouvelles technologies et des changements réglementaires.
Compétences techniques
L’archiviste numérique doit posséder une solide culture informatique et maîtriser plusieurs outils et technologies :
- Systèmes d’archivage électronique (SAE) : connaissance approfondie des plateformes comme Arkhineo SAE, Sqalia Archive ou Digital Safe
- Formats de fichiers et standards : maîtrise des formats pérennes (PDF/A, TIFF, XML) et des normes d’encodage (EAD, EAC)
- Bases de données : compréhension des principes de conception et d’interrogation des bases de données
- Sécurité informatique : connaissance des mécanismes de protection des données (chiffrement, signature électronique)
- Intelligence artificielle : familiarité avec les applications de l’IA dans l’archivage (classification automatique, reconnaissance d’entités)
Selon une étude récente, seulement 10% des organisations ont déjà intégré l’intelligence artificielle dans leurs dispositifs d’archivage, mais une adoption accélérée est attendue dans les prochaines années (source : Archimag, 2025).
Compétences archivistiques
Au-delà des aspects techniques, l’archiviste numérique doit maîtriser les fondamentaux de l’archivistique :
- Théorie et principes archivistiques : respect des fonds, principe de provenance, cycle de vie des documents
- Évaluation documentaire : capacité à déterminer la valeur des documents et à établir des règles de conservation
- Description archivistique : maîtrise des normes de description (ISAD(G), ISAAR) et de leur application dans l’environnement numérique
- Gestion des métadonnées : compréhension des différents types de métadonnées et de leur rôle dans la préservation numérique
- Records management : connaissance des principes de gestion des documents d’activité
Ces compétences traditionnelles restent le socle du métier, même si elles s’exercent désormais dans un contexte numérique.
Compétences transversales
Enfin, l’archiviste numérique doit développer des compétences transversales essentielles à sa pratique professionnelle :
- Gestion de projet : capacité à planifier et coordonner des projets d’archivage numérique
- Communication : aptitude à expliquer des concepts techniques à des non-spécialistes
- Veille technologique et réglementaire : suivi des évolutions du domaine et adaptation continue
- Travail collaboratif : capacité à travailler avec des équipes pluridisciplinaires (informaticiens, juristes, métiers)
- Analyse et résolution de problèmes : approche méthodique face aux défis techniques et organisationnels
Ces compétences transversales sont particulièrement valorisées par les employeurs, qui recherchent des professionnels capables de s’adapter à un environnement en constante évolution.
Formation et parcours pour devenir archiviste numérique
Pour accéder au métier d’archiviste numérique, plusieurs parcours de formation sont possibles, alliant connaissances archivistiques traditionnelles et compétences numériques avancées.
Formations initiales
Les formations universitaires spécialisées constituent la voie privilégiée pour devenir archiviste numérique :
- Master Archives numériques à l’École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (Enssib), qui prépare à l’analyse critique de la valeur des données et documents et à la mise en œuvre de systèmes d’archivage électronique
- Master Technologies numériques appliquées à l’histoire à l’École nationale des chartes, qui combine histoire, archivistique et informatique
- Licences professionnelles en archives, médiation et patrimoine, qui offrent une première spécialisation dans le domaine
- Bachelor universitaire de technologie (BUT) en information-communication, option information numérique dans les organisations
Ces formations, de niveau Bac+3 à Bac+5, intègrent désormais systématiquement des modules sur l’archivage numérique, les technologies de l’information et la gestion des données.
Formation continue
Pour les professionnels déjà en poste souhaitant se spécialiser dans l’archivage numérique, plusieurs organismes proposent des formations continues :
- L’Association des archivistes français (AAF) propose un catalogue riche en formations sur l’archivage numérique, comme l’« Introduction à l’archivage numérique » (3 jours, du 1er au 3 juillet 2025) ou « Évaluer et sélectionner les archives numériques » (3 jours, du 2 au 4 juin 2025)
- L’École nationale des chartes offre des séminaires sur les institutions et les archives numériques
- L’Institut national du patrimoine (INP) propose des modules spécifiques sur la gestion des archives numériques et la préservation à long terme
- Le Ministère de la Culture organise des stages pour les agents des services d’archives publics, axés sur l’archivage numérique et la conservation préventive
La formation continue est essentielle dans ce domaine en constante évolution, permettant aux archivistes de mettre à jour leurs connaissances et compétences tout au long de leur carrière.
Certifications professionnelles
Certaines certifications peuvent compléter utilement le parcours d’un archiviste numérique :
- Certification en archivistique, proposée par diverses organisations professionnelles
- Certifications informatiques spécifiques aux outils de gestion documentaire et d’archivage électronique
- Certifications en gestion de projet ou en management de l’information
Ces certifications attestent de compétences spécifiques et peuvent constituer un atout sur le marché du travail.
Les outils et logiciels de l'archiviste numérique en 2025
Pour mener à bien ses missions, l’archiviste numérique s’appuie sur un écosystème d’outils et de logiciels spécialisés. En 2025, ces solutions technologiques sont de plus en plus sophistiquées et intégrées.
Systèmes d’archivage électronique (SAE)
Les SAE constituent le cœur de l’infrastructure d’archivage numérique. Ces plateformes assurent la conservation sécurisée et pérenne des documents électroniques :
- Arkhineo SAE : solution d’archivage électronique sécurisée avec accès facile et fonctionnalités de recherche avancées
- Sqalia Archive : système d’archivage électronique conforme aux normes NF 461, offrant une gestion documentaire sécurisée
- Digital Safe : logiciel d’archivage en ligne pour stocker, organiser et retrouver facilement des données
Ces systèmes garantissent l’intégrité, l’authenticité et la pérennité des documents archivés, tout en facilitant leur recherche et leur consultation.
Outils de gestion documentaire
En amont de l’archivage définitif, l’archiviste numérique utilise des outils de gestion documentaire pour organiser et préparer les documents :
- Gestion électronique des documents (GED) : solutions comme KONICA MINOLTA ou Hyperdhoc Archive pour la gestion du cycle de vie des documents
- Outils de capture et de numérisation : logiciels permettant de convertir les documents papier en format numérique
- Systèmes de records management : plateformes assurant la gestion des documents d’activité conformément aux normes en vigueur
Ces outils permettent d’organiser les flux documentaires et de préparer les versements vers le système d’archivage électronique.
Solutions de stockage et de sauvegarde
La conservation physique des données numériques repose sur des infrastructures de stockage robustes :
- Solutions de stockage cloud : plateformes comme Backblaze B2 Cloud Storage ou Keepit pour l’archivage dans le cloud
- Systèmes de sauvegarde : outils comme NAKIVO Backup & Replication ou Carbonite pour la protection des données
- Infrastructures de stockage hybride : combinaison de stockage local et cloud pour une sécurité optimale
Le choix des solutions de stockage dépend des volumes à traiter, des exigences de sécurité et des contraintes budgétaires de l’organisation.
Outils d’analyse et de valorisation
Pour exploiter pleinement le potentiel des archives numériques, l’archiviste dispose d’outils d’analyse et de valorisation :
- Moteurs de recherche spécialisés : solutions permettant une recherche avancée dans les fonds d’archives
- Outils de visualisation de données : applications permettant de représenter graphiquement les informations contenues dans les archives
- Plateformes de diffusion : portails web facilitant l’accès aux archives numériques pour les utilisateurs
Ces outils transforment les archives en ressources actives, exploitables par l’organisation ou accessibles au public.
Outils émergents basés sur l’IA
En 2025, l’intelligence artificielle révolutionne progressivement les pratiques d’archivage numérique :
- Solutions de classification automatique : algorithmes capables de catégoriser les documents selon leur contenu
- Outils de reconnaissance d’entités : technologies identifiant automatiquement les personnes, lieux ou organisations mentionnés dans les documents
- Systèmes d’extraction de métadonnées : solutions automatisant la création de métadonnées descriptives
Selon une étude récente, 14% des organisations ont déjà réalisé un projet d’automatisation du classement et de l’indexation documentaire grâce à l’IA (source : Archimag, 2025).
Les débouchés et perspectives de carrière pour l'archiviste numérique
Le métier d’archiviste numérique offre des perspectives d’emploi variées, tant dans le secteur public que privé. La transformation digitale des organisations et les exigences croissantes en matière de gestion de l’information créent un contexte favorable à ces professionnels.
Secteurs d’emploi
L’archiviste numérique peut exercer dans différents environnements professionnels :
- Secteur public : services d’archives nationaux, départementaux ou municipaux, ministères, établissements publics, universités
- Secteur privé : grandes entreprises, banques, assurances, cabinets d’avocats, industries pharmaceutiques ou aéronautiques
- Secteur associatif et culturel : fondations, musées, bibliothèques, centres de recherche
- Prestataires de services : sociétés de conseil en gestion de l’information, éditeurs de logiciels d’archivage, tiers-archiveurs
La majorité des postes se trouve encore dans la fonction publique, mais le secteur privé offre des opportunités croissantes, notamment dans les industries fortement réglementées.
Évolution de carrière
Le parcours professionnel d’un archiviste numérique peut suivre plusieurs trajectoires :
- Spécialisation technique : expert en préservation numérique, spécialiste des métadonnées, consultant en systèmes d’archivage électronique
- Évolution managériale : responsable d’un service d’archives, directeur des systèmes d’information documentaire
- Orientation projet : chef de projet en transformation numérique, consultant en gouvernance de l’information
- Développement d’expertise sectorielle : archiviste spécialisé dans un domaine particulier (santé, finance, juridique)
La polyvalence des compétences acquises permet également des passerelles vers d’autres métiers de l’information : records manager, data manager, responsable de la gouvernance des données.
Rémunération
Le salaire d’un archiviste numérique varie selon son expérience, son niveau de responsabilité et son secteur d’activité :
- Débutant : entre 1 800 € et 2 000 € bruts mensuels dans le secteur privé, équivalent au SMIC dans la fonction publique
- Confirmé (3 à 5 ans d’expérience) : entre 2 500 € et 3 000 € bruts mensuels
- Expert (plus de 10 ans d’expérience) : jusqu’à 5 000 € bruts mensuels dans le secteur privé, 4 000 € dans la fonction publique
Les archivistes spécialisés dans le numérique bénéficient généralement d’une rémunération supérieure à celle des archivistes généralistes, en raison de leurs compétences techniques plus pointues (source : L’Étudiant, 2025).
Les défis de l'archiviste numérique en 2025
L’archiviste numérique fait face à de nombreux défis techniques, organisationnels et éthiques dans l’exercice de son métier. Ces défis évoluent constamment avec les avancées technologiques et les changements réglementaires.
Défis techniques
La préservation à long terme des données numériques pose des défis techniques considérables :
- Obsolescence technologique : les formats de fichiers, logiciels et matériels deviennent rapidement obsolètes, nécessitant des stratégies de migration ou d’émulation
- Volume croissant des données : la quantité d’informations à gérer augmente exponentiellement, exigeant des infrastructures évolutives
- Complexité des objets numériques : les documents deviennent de plus en plus complexes (multimédias, interactifs, dynamiques), compliquant leur préservation
- Sécurité informatique : la protection contre les cybermenaces (ransomwares, violations de données) devient une préoccupation majeure
Selon une étude récente, la durée de vie limitée des supports de stockage (généralement de cinq à dix ans) constitue un défi majeur pour la conservation à long terme (source : Doc au Futur, 2025).
Défis organisationnels
Au-delà des aspects techniques, l’archiviste numérique doit surmonter des obstacles organisationnels :
- Contraintes budgétaires : 48% des organisations considèrent les limitations budgétaires comme un frein majeur à leurs ambitions numériques (source : Archimag, 2025)
- Résistance au changement : certains professionnels restent attachés aux pratiques traditionnelles d’archivage papier
- Manque de reconnaissance : le rôle stratégique de l’archiviste numérique n’est pas toujours pleinement reconnu par les décideurs
- Collaboration interdisciplinaire : nécessité de travailler efficacement avec des équipes aux cultures professionnelles différentes (IT, métiers, juridique)
Ces défis organisationnels nécessitent des compétences en communication et en gestion du changement pour être surmontés efficacement.
Défis réglementaires et éthiques
L’environnement réglementaire et les considérations éthiques ajoutent une couche de complexité au travail de l’archiviste numérique :
- Conformité réglementaire : respect du RGPD et des réglementations sectorielles spécifiques
- Droit à l’oubli vs devoir de mémoire : équilibre délicat entre protection des données personnelles et préservation du patrimoine informationnel
- Authenticité et intégrité : garantie de la valeur probante des archives numériques dans un contexte de deepfakes et de manipulation de l’information
- Fracture numérique : accessibilité des archives pour tous les publics, quelles que soient leurs compétences numériques
Ces défis éthiques et réglementaires exigent une réflexion continue et une adaptation des pratiques professionnelles.
Les tendances qui façonnent l'avenir de l'archivage numérique
Le métier d’archiviste numérique évolue rapidement sous l’influence de plusieurs tendances technologiques et sociétales. Ces évolutions ouvrent de nouvelles perspectives tout en créant de nouveaux défis.
L’intelligence artificielle au service de l’archivage
L’IA transforme progressivement les pratiques d’archivage numérique :
- Automatisation de la classification : algorithmes capables de catégoriser automatiquement les documents
- Extraction intelligente de métadonnées : identification automatique des informations clés dans les documents
- Analyse prédictive : anticipation des besoins d’archivage et optimisation des ressources
- Reconnaissance d’entités nommées : identification automatique des personnes, lieux et organisations mentionnés dans les documents
Bien que seulement 10% des organisations aient déjà intégré l’IA dans leurs dispositifs d’archivage, une adoption accélérée est attendue dans les prochaines années (source : Archimag, 2025).
L’archivage dans le cloud
Le cloud computing révolutionne les infrastructures d’archivage numérique :
- Flexibilité et évolutivité : capacité à adapter les ressources de stockage aux besoins réels
- Réduction des coûts d’infrastructure : mutualisation des ressources et paiement à l’usage
- Accessibilité globale : consultation des archives depuis n’importe quel lieu
- Résilience accrue : protection contre les sinistres locaux grâce à la réplication des données
La migration vers des solutions d’archivage basées sur le cloud est en augmentation, offrant flexibilité, évolutivité et réduction des coûts de gestion des infrastructures (source : Archives Conseil, 2025).
L’archivage collaboratif et participatif
De nouvelles approches collaboratives émergent dans le domaine de l’archivage numérique :
- Crowdsourcing : participation du public à l’enrichissement des archives (transcription, indexation)
- Wikification des archives : création collaborative de connaissances autour des fonds d’archives
- Communautés de pratique : partage d’expériences et de solutions entre professionnels
- Archives participatives : collecte de témoignages et documents auprès des citoyens
Ces approches transforment la relation entre les archives, les archivistes et les utilisateurs, créant des écosystèmes plus dynamiques et inclusifs.
L’archivage écoresponsable
La prise de conscience environnementale influence également les pratiques d’archivage numérique :
- Optimisation énergétique : choix de solutions de stockage moins énergivores
- Politique de conservation raisonnée : élimination des données superflues pour réduire l’empreinte carbone
- Centres de données verts : utilisation d’infrastructures respectueuses de l’environnement
- Bilan carbone du numérique : évaluation et réduction de l’impact environnemental des activités d’archivage
Cependant, seuls 4% des organisations ont réalisé un bilan carbone de leur activité numérique en 2024, indiquant un potentiel d’amélioration significatif dans ce domaine (source : Archimag, 2025).
FAQ : Tout savoir sur le métier d'archiviste numérique
Quelle différence entre un archiviste traditionnel et un archiviste numérique ?
L’archiviste traditionnel travaille principalement avec des documents physiques (papier, photographies, etc.), tandis que l’archiviste numérique se spécialise dans la gestion des documents et données électroniques. Ce dernier doit maîtriser des compétences techniques spécifiques liées aux technologies de l’information, aux formats numériques et aux systèmes d’archivage électronique.
Quel est le salaire moyen d’un archiviste numérique en France ?
En 2025, le salaire d’un archiviste numérique débutant se situe entre 1 800 € et 2 000 € bruts mensuels dans le secteur privé. Avec l’expérience, cette rémunération peut atteindre 3 000 € à 5 000 € bruts mensuels pour un expert. Les archivistes numériques bénéficient généralement d’une rémunération supérieure à celle des archivistes généralistes en raison de leurs compétences techniques plus pointues.
Quelles études faut-il suivre pour devenir archiviste numérique ?
Le parcours idéal combine une formation en archivistique et des compétences en informatique. Les formations les plus adaptées sont le Master Archives numériques à l’Enssib, le Master Technologies numériques appliquées à l’histoire à l’École nationale des chartes, ou encore les licences professionnelles en archives avec une spécialisation numérique. Un niveau Bac+3 à Bac+5 est généralement requis.
Quels sont les principaux défis de l’archivage numérique à long terme ?
Les principaux défis incluent l’obsolescence technologique (formats, logiciels, matériels), la croissance exponentielle du volume de données, la sécurité informatique (protection contre les cybermenaces), la conformité réglementaire (RGPD et autres législations) et les contraintes budgétaires. La durée de vie limitée des supports de stockage (5 à 10 ans) constitue également un défi majeur pour la conservation à long terme.
Comment l’intelligence artificielle transforme-t-elle le métier d’archiviste numérique ?
L’IA révolutionne progressivement les pratiques d’archivage en automatisant certaines tâches : classification automatique des documents, extraction intelligente de métadonnées, reconnaissance d’entités nommées, et analyse prédictive pour optimiser la gestion des archives. Bien que seulement 10% des organisations aient déjà intégré l’IA dans leurs dispositifs d’archivage en 2025, une adoption accélérée est attendue dans les prochaines années.
Archiviste numérique : un métier d'avenir à la croisée des disciplines
L’archiviste numérique occupe une position stratégique à l’intersection de plusieurs domaines : archivistique traditionnelle, informatique, droit et sciences de l’information. Cette position unique en fait un acteur clé de la transformation numérique des organisations et de la préservation du patrimoine informationnel de notre société.
Face à l’explosion des données numériques et aux défis de leur conservation à long terme, le rôle de l’archiviste numérique ne cesse de gagner en importance. Sa capacité à combiner expertise technique et vision stratégique en fait un professionnel recherché, tant dans le secteur public que privé.
Pour ceux qui s’intéressent à ce métier d’avenir, il offre des perspectives stimulantes : diversité des missions, évolution constante des technologies, impact concret sur la préservation de notre mémoire collective. L’archiviste numérique de 2025 n’est plus seulement un gardien du passé, mais un architecte de notre mémoire future.
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